01/09/2016

Complémentaires Santé, de plus en plus partielles

 

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Le Figaro du 16 août dernier titrait en large : « Complémentaire Santé, la facture s’alourdit ».

Le dossier en question pointait du doigt les mesures de limitation des remboursements imposés par notre chère Marisol. Si ces limites étaient connues depuis le début de cette année des acteurs de la santé, leur traduction dans les faits pour le citoyen commence réellement maintenant  à se faire sentir. Ainsi, le plafonnement du remboursement complémentaire de la consultation médicale à une fois le tarif SS limite le total des remboursements SS+Complémentaire à 46€. Certes, cela conviendra à une majorité de patients. Pour ma part, je paie beaucoup plus et je n’ai pas vu que les complémentaires allaient baisser leurs tarifs !
Mais, conséquences beaucoup plus dommageables, en cas d’intervention chirurgicale, des plafonds sont maintenant fixés pour la prise en charge. Ainsi, le Figaro pointe, à partir de données fournies par le Groupe Henner, qu’une opération qui était prise en charge à 100% laissera désormais un reste à charge de plusieurs centaines d’euros (ex. varices) à plusieurs milliers d’euros (prostate, colonne vertébrale,…).
N’a-t-on trouvé que ce moyen pour essayer de réduire les honoraires des praticiens ?
Il est peu probable que le patient confronté à un grave problème de santé soit le mieux à même de discuter les prix…
Ou alors, l’objectif est-il de réduire la fréquence ? Je pense que cette idée fera hurler bon nombre de copains de mon âge qui ont du subir une ablation de la prostate !
Bien sur, on pourrait penser que les assureurs complémentaires pourraient proposer des contrats non responsables et non solidaires. Mais là, ce serait un fait nouveau car de tous temps ils se sont ingéniés à tous proposer peu ou prou  la même chose.

En tout cas, une chose est sure, ces nouvelles conditions de remboursement font la part belle aux Surcomplémentaires. Encore faudrait-il tenir compte des attentes et des moyens des clients pour bâtir des offres segmentées proposant des garanties haut-de-gamme ainsi qu’un suivi personnalisé pour la prévention et l’accompagnement  lors d’affections graves.
A ces conditions, on pourrait presque remercier notre chère Marisol d’ouvrir un vrai marché à marketer.

On rêve ?