12/11/2013

LA CONFIANCE ça se mérite

Elle se définit comme « un état psychologique se caractérisant par l'intention d'accepter la vulnérabilité sur la base de croyances optimistes sur les intentions (ou le comportement) d'autrui »

Elle constitue un prérequis pour l’engagement de logiques servicielles et, à plus forte raison, pour l’Assurance, activité fondée sur une confiance mutuelle, notamment dans les déclarations.
Mesurer la confiance globale n’apporte guère d’enseignements qui puissent être utilisés de façon opérationnelle par les marques. En effet, la confiance résulte de trois facteurs : la réputation, la moralité, la mansuétude ; que l’on peut traduire par :
- compétence : capacité à faire face à ses engagements
- intégrité : respect des engagements, sincérité des discours et action
- bienveillance : inclination à prendre en compte l’intérêt des clients.

L’étude menée par l’OBSOCO et PEOLEO pour le LAB sur 21 marques d’assurance fait ressortir une note moyenne de confiance de 5,3 / 10. Pas terrible ! C’est même un des plus mauvais scores enregistré par l’institut d’étude.
80% des personnes interrogées estiment qu’il convient d’être prudent lorsque l’on a affaire à une société d’assurance alors même qu’ils sont 92% à considérer la confiance comme essentielle.
62% estiment que les sociétés d’assurance ne méritent pas qu’on leur soit fidèle.
Pour justifier ce jugement, des comportements répréhensibles sont mis en avant comme le fait de profiter de l’augmentation des sinistres pour augmenter les profits (50%).
Donc rien d’étonnant si ces clients sont 62% à se déclarer sensibles à une offre concurrente équivalente avec un différentiel de tarif de seulement 10%...
Au-delà de ces constatations générales, il est passionnant de se plonger dans les différentes dimensions de la confiance et  du positionnement des différentes marques étudiées.
L’étude peut être commandée en ligne :
http://www.cerclelab.com/lab-research/1056-2013-10-01-que...

06/11/2013

Ras le bol des "presse-bouton"

« Compte-tenu de l’évolution des résultats de votre catégorie de contrat, le montant de votre cotisation a été révisé »

Quel assuré n’a  jamais découvert ce type de message en corps 6 sur son avis d’échéance ?
Pouvoir unilatéral de l’assureur : réviser le tarif ; c'est-à-dire remettre en cause ce sur quoi il semblait s’être engagé.
Le motif : l’évolution des résultats d’une catégorie de contrats, de véhicules, de professions..
« Non, je ne suis pas une statistique » pourrait nous dire le client. Un tarif a été fixé après analyse des déclarations au moment de la souscription. En l’absence d’évolution de mon risque propre (sinistre, modification d’usage, augmentations de capitaux ou d’activité…), il n’y a aucune raison recevable de modifier la prime – sauf peut-être pour la réduire en tenant compte de la fidélité du client…
Assureurs, prenez vos responsabilités et assumez votre engagement quand vous fixez un tarif !
Renvoyez vos actuaires incompétents !
Bruxelles a déjà supprimé le critère du genre (comme on dit : pas le mauvais ou le bon, mais la distinction homme/femme). Ne doutons pas qu’il ne s’agit que d’un début car l’avenir est à la prise en compte de paramètres sur lesquels on peut agir, c'est-à-dire comportementaux. L’utilisation des big-data devrait d’ailleurs révolutionner les approches tarifaires. Encore faut-il se trouver dans l’état d’esprit de le faire.

 

Christian PARMENTIER

Remboursement d'optique par la SS : de qui se moque t-on?

Non, la SS n'abandonnera pas l'Optique aux mutuelles martelait Marisol Touraine il y a peu !

En effet, cela vaut vraiment la peine de faire tourner les ordinateurs pour déclencher des remboursements comme je viens d'en recevoir :

- 1 paire de lunettes : facture 438 €

- Remboursement SS : 6,10 €

Et appréciez la précision du décompte : chaque verre : 2,20 / monture : 1,70
Pourquoi ne pas simplifier comme dans d'autres pays européens; si l'Etat n'est pas en mesure  de gérer un risque, qu'il laisse la place à ceux qui savent faire...