25/08/2014

Le fiasco de la relation client

Concept découvert dans l’assurance au cours des années 90, la Relation-Client a suscité beaucoup d’enthousiasme et d’investissements de la part des sociétés d’assurance.
Cette relation était auparavant entièrement déléguée aux réseaux de distribution ; mais la maîtrise en échappait aux sociétés puisque les points de vente restaient les seuls contacts avec les clients.
La « reprise en mains » a été entreprise via la mise en place de fichiers clients,  d’outils de CRM (gestion de la relation client), de call-centers, d’encaissement direct, d’actions de marketing direct rebaptisé pour l’occasion Marketing Relationnel, etc.
Au total des millions d’euros dépensés ;  pour en arriver où ?
Au-delà des discours incantatoires sur le client au centre de l’entreprise, l’entreprise orientée client, etc., la réalité est la suivante :
. Les clients n’ont pas plus de contacts avec leur assureur qu’auparavant ; c’est même souvent l’inverse car les process mis en place évitent de plus en plus souvent l’intervention humaine, et l’avènement du digital ne va pas arranger les choses !
. Le marketing événementiel que nous avions imaginé dans les années 90 n’a jamais vu d’application concrète. Pour mémoire, il s’agissait d’intervenir de façon pro-active lors d’événements importants de la vie du client en proposant des informations, des services.
. Le client n’a toujours pas droit à un bilan périodique de ses garanties et à la vérification de ses besoins (alors qu’il y a maintenant obligation dans le cadre de la Loi sur l’Obligation d’Information et de Conseil…). Pour rappel, l’UAP s’était engagée dans les années 90 à un bilan complet des garanties tous les 2 ans…
. Les intermédiaires ont été dépossédés de nombreux contacts clients.
. Les initiatives des points de vente se heurtent à des process rigoureux imaginés en tour d’ivoire
. Beaucoup parient aujourd’hui sur les médias sociaux pour conduire la relation client ; c’est oublier que cela ne touche qu’une partie de la cible, qu’il s’agit la plupart du temps de « com-gadget » et que cela ne traite pas le fond de la relation client.
Mais finalement, de quoi se plaint-on ? Si l’on regarde du côté de nos amis banquiers, cela aurait pu être pire !
On aurait pu déjà entièrement dématérialiser les transactions, transformer les agences en Fort Knox, mettre les clients à la porte face à des distributeurs, faire tourner le personnel de front office tous les 2 ans de façon à ce que personne ne connaisse le client, mais lui adresser des mailings souvent fort colorés mais sans lien avec ses attentes,…


 

21/08/2014

Assureurs, avant de tout miser sur le digital, modernisez votre gestion IT

Les assureurs, et notamment les plus grands, ne parlent plus que du digital. Il n’y a qu’à voir les investissements tous azimuts d’AXA en la matière !

Dans le même temps, la compagnie n’est même pas capable de gérer des avenants : elle est obligée de remplacer les contrats à la moindre modification.

Et les conditions particulières de plusieurs pages sortent toujours imprimées en capitales comme en 1970 !

 

On a vraiment l’impression qu’une partie de la compagnie ignore l’autre ; c’est pourtant l’autre qui fait le business d’aujourd’hui !

20/08/2014

Application de la clause Bonus/Malus : la double peine !

La clause légale de Bonification-Majoration prévoit une augmentation de 25% de la prime par accident 

constat amiable.jpg

responsable au cours de la période de référence. Donc, lorsque l’on subit un dommage auto sans tiers, on s’attend logiquement à voir sa prochaine échéance majorée d’autant.
Que nenni! Le tarif qui avait été appliqué lors de la souscription était un tarif préférentiel tenant compte du bonus acquis. Donc suite à un sinistre, cette "faveur" est supprimée et en plus du malus de 25%, on a droit à une remise à plat du tarif de référence. Ca fait lourd et, surtout, ce n’est jamais annoncé lors de la signature –ni rédigé sur le contrat.
après on s’étonne que les clients crient à l’arnaque !