SAUVONS L'ASSURANCEEchange de bonnes pratiques pour que l'Assurance remplisse son rôle sociétal2024-03-17T10:00:04+01:00All Rights Reserved blogSpiritadetem.orghttp://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/Parmentierhttp://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/about.htmlDES ASSURES EN MANQUE DE RELATIONNEL ?tag:sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org,2023-11-09:18252522023-11-09T17:44:20+01:002023-11-09T17:44:20+01:00 En octobre dernier, OpinionWay a publié les résultats d’une enquête...
<p><img id="media-253096" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/media/01/00/784911560.jpg" alt="image coupure de lien.jpg" /> En octobre dernier, OpinionWay a publié les résultats d’une enquête auprès des assurés sur le thème de la relation client. Selon le rapport, 67% des Français estiment ne pas avoir de lien avec leur assureur. Par ailleurs, 58% pensent que les assureurs sont facilement interchangeables, notamment parce que leurs offres sont similaires et manquent de personnalisation. Ces chiffres sont encore plus durs pour les moins de 35 ans qui considèrent pour les ¾ qu’aucun lien n’a été créé. Le risque de churn est donc bien réel. Il est de surcroît encouragé par la hausse des tarifs et l’assouplissement des modalités de résiliation. <br />Comment expliquer ces résultats à une époque où l’on ne parle que d’expérience client, d’UX, de customer centric, de parcours client, etc. ? Tout ce verbiage ne serait-il qu’un écran de fumée ?<br />Certes non, des efforts considérables – pour ne pas parler des budgets y afférents – ont été, et sont toujours, conduits. Mais depuis maintenant une trentaine d’années, ces efforts ont été concentrés sur la technologie : CRM et call-centers dans les années 90, Internet et digital dans les années 2000, Web 2, selfcare, parcours clients, et UX depuis une dizaine d’années, jusqu’au mythe des 3 clics…<br />Ceux qui prônaient l’industrialisation de l’assurance dans les années 90 ont réussi : tout ou presque se passe à distance.<br />Où est donc passé l’Humain ? Le véritable contact qui créé la confiance par son empathie et sa capacité à prendre des initiatives sur le terrain ?<br />Il était certes indispensable de moderniser l’assurance de grand papa : délais trop longs (plusieurs semaines pour éditer un contrat, parfois plusieurs mois), chargements trop élevés (jusqu’à 40% en circuit intermédié), directives du siège mollement appliquées, etc.<br />Mais ne sommes nous pas tombés de Charybde en Scylla ? <br />Avant la course effrénée vers le « tout-informatique », le paysage était clair et souvent serein.<br />Il existait schématiquement deux sortes d’intervenants :<br />- les sociétés classiques (dont celles appartenant à l’Etat),<br />- les mutuelles développées dans les 60’.<br />Les premières commercialisaient leurs polices (on ne parlait pas encore de produit ou d’offre…) par des réseaux d’agents et de courtiers, voire de vendeurs dits debout. Elles étaient généralement plus chères mais disposaient d’un maillage du territoire offrant au client une réelle proximité géographique et humaine.<br />Les secondes disposaient de bureaux dits-conseils tenus par des salariés. Leurs tarifs étaient plus avantageux mais encore fallait-il y avoir accès : profession, sinistralité, âge, règlement des cotisations, étaient des critères stricts qui étaient scrupuleusement respectés par les salariés. On ne se préoccupait pas d’être « inclusif » …<br />Mais le client, pardon le sociétaire, savait où il mettait les pieds et ne devait pas s’attendre à un accompagnement personnalisé (offres standardisées), ni à des gestes commerciaux et encore moins à la visite de l’assureur à domicile (l’accueil en agence était du type Sécu). Mais, au moins, c’était clair, on trouvait ce que l’on était venu chercher.<br />Du côté des compagnies classiques, l’intermédiaire était souvent considéré localement comme un notable. Le client était personnellement connu. Pas forcément de l’agent ou du courtier lui-même, mais au moins des collaborateurs d’agence. Le client se rendait au point de vente pour tous les actes : souscription, avenant, sinistre. Les plus anciens se souviendront que les agents racontaient que les clients passaient à l’agence le samedi matin avec leur feuille de remboursements SS et repartaient faire le marché avec le remboursement en espèces reçu à l’agence ! Ils citeront également la présence de l’assureur sur le lieu d’un sinistre en robe de chambre en pleine nuit ! Mais aussi le rôle d’avocat auprès de la compagnie lors d’un règlement de sinistre.<br />Aujourd’hui tout se fait (ou devrait se faire) en ligne et il est même souvent impossible de joindre l’assureur par téléphone. Alors on s’étonne des résultats de cette enquête ?<br />On récolte ce que l’on a semé. De la même manière que les banques qui se plaignaient de ne plus recevoir de clients alors qu’elles les avaient envoyés retirer leur argent sur le trottoir (DAB), les assureurs ont coupé le lien relationnel qui les unissait aux clients.<br />A l’époque où fort heureusement on entend parler de phygital une nouvelle menace pèse : l’I.A.</p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;">Soyons optimistes et espérons que l’Humain sera remis au centre des préoccupations.</span></p><p>En octobre dernier, OpinionWay a publié les résultats d’une enquête auprès des assurés sur le thème de la relation client. Selon le rapport, 67% des Français estiment ne pas avoir de lien avec leur assureur. Par ailleurs, 58% pensent que les assureurs sont facilement interchangeables, notamment parce que leurs offres sont similaires et manquent de personnalisation. Ces chiffres sont encore plus durs pour les moins de 35 ans qui considèrent pour les ¾ qu’aucun lien n’a été créé. Le risque de churn est donc bien réel. Il est de surcroît encouragé par la hausse des tarifs et l’assouplissement des modalités de résiliation. <br />Comment expliquer ces résultats à une époque où l’on ne parle que d’expérience client, d’UX, de customer centric, de parcours client, etc. ? Tout ce verbiage ne serait-il qu’un écran de fumée ?<br />Certes non, des efforts considérables – pour ne pas parler des budgets y afférents – ont été, et sont toujours, conduits. Mais depuis maintenant une trentaine d’années, ces efforts ont été concentrés sur la technologie : CRM et call-centers dans les années 90, Internet et digital dans les années 2000, Web 2, selfcare, parcours clients, et UX depuis une dizaine d’années, jusqu’au mythe des 3 clics…<br />Ceux qui prônaient l’industrialisation de l’assurance dans les années 90 ont réussi : tout ou presque se passe à distance.<br />Où est donc passé l’Humain ? Le véritable contact qui créé la confiance par son empathie et sa capacité à prendre des initiatives sur le terrain ?<br />Il était certes indispensable de moderniser l’assurance de grand papa : délais trop longs (plusieurs semaines pour éditer un contrat, parfois plusieurs mois), chargements trop élevés (jusqu’à 40% en circuit intermédié), directives du siège mollement appliquées, etc.<br />Mais ne sommes-nous pas tombés de Charybde en Scylla ? <br />Avant la course effrénée vers le « tout-informatique », le paysage était clair et souvent serein.<br />Il existait schématiquement deux sortes d’intervenants :<br />- les sociétés classiques (dont celles appartenant à l’Etat),<br />- les mutuelles développées dans les 60’.<br />Les premières commercialisaient leurs polices (on ne parlait pas encore de produit ou d’offre…) par des réseaux d’agents et de courtiers, voire de vendeurs dits debout. Elles étaient généralement plus chères mais disposaient d’un maillage du territoire offrant au client une réelle proximité géographique et humaine.<br />Les secondes disposaient de bureaux dits-conseils tenus par des salariés. Leurs tarifs étaient plus avantageux mais encore fallait-il y avoir accès : profession, sinistralité, âge, règlement des cotisations, étaient des critères stricts qui étaient scrupuleusement respectés par les salariés. On ne se préoccupait pas d’être « inclusif » …<br />Mais le client, pardon le sociétaire, savait où il mettait les pieds et ne devait pas s’attendre à un accompagnement personnalisé (offres standardisées), ni à des gestes commerciaux et encore moins à la visite de l’assureur à domicile (l’accueil en agence était du type Sécu). Mais, au moins, c’était clair, on trouvait ce que l’on était venu chercher.<br />Du côté des compagnies classiques, l’intermédiaire était souvent considéré localement comme un notable. Le client était personnellement connu. Pas forcément de l’agent ou du courtier lui-même, mais au moins des collaborateurs d’agence. Le client se rendait au point de vente pour tous les actes : souscription, avenant, sinistre. Les plus anciens se souviendront que les agents racontaient que les clients passaient à l’agence le samedi matin avec leur feuille de remboursements SS et repartaient faire le marché avec le remboursement en espèces reçu à l’agence ! Ils citeront également la présence de l’assureur sur le lieu d’un sinistre en robe de chambre en pleine nuit ! Mais aussi le rôle d’avocat auprès de la compagnie lors d’un règlement de sinistre.<br />Aujourd’hui tout se fait (ou devrait se faire) en ligne et il est même souvent impossible de joindre l’assureur par téléphone. Alors on s’étonne des résultats de cette enquête ?<br />On récolte ce que l’on a semé. De la même manière que les banques qui se plaignaient de ne plus recevoir de clients alors qu’elles les avaient envoyés retirer leur argent sur le trottoir (DAB), les assureurs ont coupé le lien relationnel qui les unissait aux clients.<br />A l’époque où fort heureusement on entend parler de phygital une nouvelle menace pèse : l’I.A.</p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;">Soyons optimistes et espérons que l’Humain sera remis au centre des préoccupations.</span></p>
Parmentierhttp://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/about.htmlTransparence & Assurancetag:sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org,2023-05-22:18252512023-05-30T09:53:25+02:002023-05-22T10:53:35+02:00 CONFERENCE Mercredi 14 juin 2023...
<table style="height: 5px; width: 1.44194%;" width="615"><tbody><tr><td style="width: 100%;"> </td></tr></tbody></table><p align="center"> </p><p align="center"><strong><span style="font-size: 16.0pt; color: #2f5496;">CONFERENCE <br />Mercredi 14 juin 2023<br /></span></strong>9h00 – 11h30 (accueil à 8h30)<br />Auditorium ECA Assurance<br />92-98, Boulevard Victor Hugo- 92110 Clichy (Station Saint-Ouen, ligne 14 , RER C)<br />ou en visio-conférence</p><p align="center"><strong><span style="font-size: 18.0pt; color: #2f5496;">Transparence & Assurance</span></strong></p><p align="center"><em>Et si une meilleure compréhension des documents d’assurance améliorait l’image du secteur ?<br />Alors que certains jugent superflue la clarification des écrits au motif que les assurés ne les lisent pas, d’autres – nouveaux entrants comme acteurs historiques – se penchent sérieusement sur le sujet.<br />Considérée comme source majeure « d’Irritant » et nuisant gravement à l’image de la profession, l’absence de compréhension des documents contractuels, en dépit des règles instaurées par la DDA et à la faveur de la digitalisation, devient un facteur majeur pour gagner la confiance des clients.<br />Le Think-Tank DEMAIN L’ASSURANCE a entamé en 2023 une réflexion sur ce thème en vue de publier un Livre Blanc. L’organisation d’une conférence marque l’ouverture des échanges.</em></p><p align="center"><strong><u>Programme : </u></strong></p><p><u>Allocution d’ouverture</u> : la nécessaire implication des dirigeants ; les atouts de l’entreprise à mission pour mener des projets de long terme : pour une meilleure clarification au bénéfice des clients.<br /> <strong>Catherine CHARRIER-LEFLAIVE</strong>, Directrice Générale – <strong>WAKAM </strong></p><p><u>Intervention du Médiateur de l’Assurance</u> : Les conflits engendrés par le manque de clarté des documents et messages de l’assurance.<br /><strong>Arnaud CHNEIWEISS</strong>, <strong>Médiateur de l’assurance</strong></p><p><u>Exposé de cas pratiques</u> : la mise en œuvre opérationnelle de la clarification au sein de sociétés d’assurance.<br />L’expérience de la AXA : <strong>Thibaud MESLAY</strong>, Dirigeant de <strong>In Clear Terms</strong> & <strong>Alice HOLZMAN</strong>, Directrice Clients - <strong>AXA</strong><br />L’expérience de Wakam : <strong>Stéphanie GUILLAUME</strong>, Dirigeante de <strong>Avec des Mots</strong> & <strong>Denis THAEDER</strong>, Chief Mission Officer - <strong>Wakam</strong><br /><br /><u>Table Ronde</u> avec notamment :<br />- <strong>Xavier CHARPENTIER</strong>, Directeur Général de <strong>Free-Thinking</strong> (filiale de Publicis)<br />- <strong>Christophe ROUGON</strong>, Responsable Marketing Stratégique de la <strong>Macif<br /></strong>- <strong>Ralph RUIMY,</strong> Fondateur d’<strong>Achee</strong>l<br />- <strong>Anne-Florence LIBAN</strong>, Responsable Communications – <strong>Solly-Azar</strong></p><p><u>Allocution de clôture :<br /></u><strong>Karim IROUCHE</strong>, Président d’<strong>ECA Assurances</strong></p><p><em><u>Animation</u> : Tania GOMBERT, Directrice Marketing d’ECA Assurances & Christian PARMENTIER, Président de Demain l’Assurance</em></p><p>Participation gratuite (en présentiel ou en visio-conférence) sur inscription : <br />. en présentiel : <a href="mailto:contact.demainlassurance@gmail.com"><em>contact.demainlassurance@gmail.com (</em><span style="background-color: #ffffff; color: #000000;">en précisant votre fonction et votre société)</span></a><em><span style="color: #2f5496;"><br /></span>. en visio : </em><a href="https://app.livestorm.co/eca-assurances/conference-or-transparence-and-assurance?s=e485d190-9d77-4779-ab10-8270358e2dc9">https://app.livestorm.co/eca-assurances/conference-or-transparence-and-assurance?s=e485d190-9d77-4779-ab10-8270358e2dc9</a></p>
Parmentierhttp://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/about.htmlEt si une meilleure compréhension des documents d’assurance améliorait l’image du secteur ?tag:sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org,2023-04-06:18252502023-04-06T15:10:44+02:002023-04-06T15:10:44+02:00 DEMAIN L'ASSURANCE CONFERENCE Mercredi 14 juin 2023 9h00 – 11h30...
<p align="center"><strong><span style="font-size: 16.0pt; color: #2f5496;">DEMAIN L'ASSURANCE</span></strong></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 16.0pt; color: #2f5496;">CONFERENCE <br />Mercredi 14 juin 2023<br /></span></strong>9h00 – 11h30 (accueil à 8h30)<br />Auditorium ECA Assurance<br />Clichy (ligne 14)</p><p align="center"><em><br />Alors que certains jugent superflue la clarification des écrits au motif que les assurés ne les lisent pas, d’autres – nouveaux entrants comme acteurs historiques – se penchent sérieusement sur le sujet.<br />Considérée comme source majeure « d’Irritant » et nuisant gravement à l’image de la profession, l’absence de compréhension des documents contractuels, en dépit des règles instaurées par la DDA et à la faveur de la digitalisation, devient un facteur majeur pour gagner la confiance des clients.<br />Le Think-Tank DEMAIN L’ASSURANCE a entamé en 2023 une réflexion sur ce thème en vue de publier un Livre Blanc. L’organisation d’une conférence marque l’ouverture des échanges.</em></p><p><strong><u>Interventions de, notamment :<br /></u></strong>Xavier CHARPENTIER, Directeur Général de Free-Thinking (filiale de Publicis)<br />Catherine CHARRIER-LEFLAIVE, Deputy-CEO – WAKAM <br />Arnaud CHNEIWEISS, Médiateur de l’assurance<br />Stéphanie GUILLAUME, Dirigeante de Avec des Mots<br />Alice HOLZMAN, Directrice Clients - AXA<br />Karim IROUCHE, Président d’ECA Assurances<br />Thibaud MESLAY, Dirigeant de In Clear Terms <br />Christophe ROUGON, Responsable Marketing Stratégique - Macif<br />Ralph RUIMY, Fondateur d’Acheel<br />Denis THAEDER, Chief Mission Officer - Wakam<br /><br /></p><p><strong><u>Participation gratuite (en présentiel ou en visio-conférence)</u></strong> sur inscription à <a href="mailto:contact.demainlassurance@gmail.com"><em>contact.demainlassurance@gmail.com</em></a><em><span style="color: #2f5496;"> </span>en précisant nom-prénom-fonction-société et mode de participation (présentiel/visio)</em></p><p><em> </em></p>
Parmentierhttp://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/about.htmlUne révolution lente mais certainetag:sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org,2023-02-02:18252492023-02-02T16:16:41+01:002023-02-02T16:16:41+01:00 La disruption de l’Assurance est...
<p> <img id="media-253094" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/media/00/02/405180840.jpg" alt="istockphoto-926896340-612x612.jpg" /> La disruption de l’Assurance est toujours au programme des nouveaux entrants. Il est en effet mobilisateur d’envisager qu’une nouvelle technologie ou une nouvelle pratique bouleverse les acteurs en place et, comme ce fut le cas pour la photo devenue numérique ou les téléphones devenus smartphones, des géants disparaissent en un temps record.<br />Souvent annoncée, cette disruption totale du secteur de l’assurance ne se produit pas. On peut mettre cette inertie sur le compte de la règlementation qui impose tant de contraintes à tout aventurier. D’autres causes viennent s’ajouter à la première. Ainsi la capacité financière pour démarrer une telle activité, le caractère aléatoire de la rentabilité technique et, au final le ROI pas si attractif que cela.<br />Mais lorsque l’on prend du recul, on s’aperçoit que l’Assurance a vécu au cours des décennies précédentes de véritables évolutions si ce n’est une révolution, même si cela ne s’est pas produit en un jour.<br />Ainsi, alors que les compagnies coulaient des jours heureux dans les années 50, avec un législateur enclin à leur ouvrir des marchés (assurances obligatoires), de nouvelles structures se sont créées sur un modèle hybride. Ni complètement mutuelles, ni sociétés commerciales, on leur donna le nom de « sociétés à forme mutuelle ». Si, pendant longtemps, elles ont écarté l’idée de faire des bénéfices, elles ont fini par s’aligner sur leurs devancières et se faire taxer par le fisc comme toute entreprise…<br />Pendant des années, les acteurs historiques les ont traitées avec dédain. Elles vont se casser la g… disait-on. Car leurs tarifs étaient bas et, en assurance, la vérité des coûts finit toujours par gagner. Mais c’était ignorer le travail en profondeur mené au niveau de la stratégie marketing (même si ce terme était proscrit) : standardisation des contrats, gestion informatisée, maîtrise de la distribution et implantation géomarketing, segmentation de la clientèle (encore grossièrement comme les enseignants, les fonctionnaires, etc. mais cernant des risques plus faibles).<br />Il a fallu presque deux dizaines d’années pour que ces nouveaux entrants captent la moitié du marché IARD des particuliers. La riposte – tardive – des compagnies n’a pas été à la hauteur de l’enjeu et a souvent consisté à les copier… en moins bien !</p><p>Quelques années plus tard, c’est-à-dire en fin des années 80 pour l’assurance Vie et 90 pour le Dommage, ce sont les banques qui sont venues attaquer le marché de l’assurance. Là encore, les assureurs n’ont pas pris la mesure de la menace. L’essor de l’assurance vie par les banques n’a guère nuit à celui des compagnies car le développement du marché de l’épargne a explosé. Mais très vite, les grands acteurs de la banque coopérative ont pris d’importantes parts de marché ; en tous cas, en affaires nouvelles. Les réactions ont été quasi-immédiates lorsque ces mêmes banques mutualistes se sont lancées dans l’IARD. Certains ont même rêvé pouvoir leur interdire ce marché. Puis, le concert repris : « ça ne marchera pas », « au premier sinistre, les clients reviendront en courant ». Le résultat est que les bancassureurs continuent de prendre des parts de marché, jusqu’à 30% de leur clientèle. Leur recette était simple (bien que certains établissement aient galéré pendant des années !) : clientèle captive, réseau asservi et image financière.<br />L’aspect positif pour les assureurs traditionnels a été de leur faire découvrir les notions de Client et de multicanal. Là encore, les assureurs ont tenté d’imiter mais avec des années de retard et des organisations et des systèmes d’un autre âge.</p><p>Au tournant du millénaire, une nouvelle race d’entreprise est apparue : l’Insurtech. Entreprise en création, ayant souvent récolté d’importants fonds pour son lancement et s’appuyant sur la nouveauté technologique. Là encore, les assureurs ont tenté de copier. Mais la structure d’une compagnie n’est pas celle d’une startup et créer un nouveau produit en quelques jours ou semaines au lieu de 18 à 24 mois ne se réalise pas en claquant des doigts. Les assureurs doivent donc coopérer avec les startups qui sont en quelque sorte devenues les services R&D de l’assurance ; et le plus souvent possible, les rachètent…<br />Et puis le Covid est passé par là, accélérant la digitalisation de la Société, les achats et le travail à distance. Une place croissante est prise par les jeunes générations, digital natives, pour qui se rendre chez un assureur et remplir des formulaires n’est pas dans les gènes. Les seniors, de gré ou de force (cf. les services de l’Etat) sont bien obligés de s’y mettre et de toute façon auront disparu dans moins de deux décennies…<br />Si l’assurance est devenue une commodité pour certains, de nouvelles valeurs ont pris le pas sur celles qui ont longtemps été prônées par les institutions financières : solidité, histoire, proximité géographique… De plus en plus, les jeunes générations accordent de l’importance au respect des individus et de l’environnement. Parallèlement les difficultés financières générées par les crises mondiales provoquent une sensibilité exacerbée au prix. Dans ce nouveau paradigme, certains se drapent dans leurs « valeurs mutualistes » dépassées et sans adhésion populaire. Certaines mutuelles en sont conscientes.<br />Cette nouvelle révolution est digitale et éthique. Peut-on parier que dans moins de dix ans, les acteurs traditionnels, y compris les mutuelles, auront perdu entre un quart et un tiers de leurs marchés ?</p>
Parmentierhttp://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/about.html50ans d'Assurancetag:sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org,2023-01-13:18252482023-01-13T14:31:07+01:002023-01-13T14:31:07+01:00 Entrer dans l’assurance c’est un peu comme entrer en religion. A...
<p><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;"> <img id="media-253093" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/media/02/02/3943579163.jpg" alt="Couv C'était comment l'Ass avant.jpg" /> Entrer dans l’assurance c’est un peu comme entrer en religion. A la différence qu’en rejoignant les ordres on a la foi alors que pour l’assurance, c’est un pur hasard. Il y a bien eu une courte période à la fin du siècle dernier pendant laquelle des diplômés choisissaient volontairement ce secteur, sans doute attirés par la stabilité des emplois et le niveau des rémunérations (le 2<sup>e</sup> après la Banque). Il y a aussi des fils et filles d’agents qui connaissaient du coup un peu le métier. Mais pour la plupart, on se retrouve dans l’assurance sans l’avoir voulu et sans savoir à quoi cela correspond. Cela se vérifie aussi bien pour les peu diplômés que pour les ingénieurs, actuaires et X. Encore que parmi ces derniers certains ne savent toujours pas de quoi il s’agit au crépuscule de leur carrière…<br /><br />Disponible à la FNAC et Amazon</span></em></p>
Parmentierhttp://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/about.htmlInsurancebashing by Courbettag:sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org,2022-10-18:18252472022-10-18T18:04:28+02:002022-10-18T10:40:00+02:00 Si l’on peut souvent lire n’importe quoi sur les réseaux sociaux, les ondes...
<p><img id="media-253089" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/media/02/01/3304513784.jpg" alt="Poubelles.jpg" />Si l’on peut souvent lire n’importe quoi sur les réseaux sociaux, les ondes radiophoniques ne sont pas en reste.<br />Dans l’émission de RTL, « Ça peut vous arriver » qui, d’un positionnement plutôt sérieux est en train de dériver vers le style TPMP, on entend l’animateur asséner des contre-vérités flagrantes et, forcément influer sur la réputation de professions entières. Ainsi, cela fait plusieurs fois que Julien Courbet explique que « le principe de l’Assurance est de ne pas payer les sinistres ; c’est comme ça que les assureurs font leurs bénéfices… » (sic).<br />Bien sûr, il ignore le montant des indemnisations versées chaque année aux assurés, aux victimes, mais aussi que plus de 90% des assurés ayant eu un sinistre se déclarent satisfaits du traitement.<br />C’est tellement facile de taper sur l’Assurance, même quand on n’y connaît rien !<br />Je plains également les petits entrepreneurs qui « bénéficient » du même type de traitement. Régulièrement il est conseillé de ne s’adresser qu’à des grandes marques si l’on veut être sûr d’un service de qualité et d’un traitement des disfonctionnements. Bien sûr, quand on a l’audience de RTL/M6, les grandes sociétés – ou plutôt leur Direction de la Communication – réagissent rapidement. Mais quand c’est Martin ou Dupont, là c’est vraiment le pot de terre contre le pot de fer ! J’ai pu l’expérimenter avec Amazon.<br />Cette émission qui est pleine de vertu et s’appuie sur des experts très compétents est malheureusement en train de sombrer dans le divertissement facile.</p>
Parmentierhttp://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/about.htmlCOMMENT PEUT-ON ?tag:sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org,2022-10-09:18252462022-10-09T12:08:39+02:002022-10-09T11:03:00+02:00 Célèbre réplique de Robert Lamoureux dans la pièce « L’Amour...
<p><em><span style="font-size: 10.0pt;"><img id="media-253087" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/media/00/02/1077625612.jpg" alt="logo Allianz.jpg" /><img id="media-253088" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://sauvonslassurance.blogsmarketing.adetem.org/media/01/01/1060795076.jpg" alt="logo CM.jpg" />Célèbre réplique de Robert Lamoureux dans la pièce « L’Amour Foot ».</span></em></p><p>Nouer un partenariat avec son pire ennemi ! En l’occurrence, entre Allianz et ACM.<br />Certes, il s’agit d’une guerre que les assureurs traditionnels ont perdue. Car c’est dès le début des années 70 que le Crédit Mutuel de Strasbourg a commencé la commercialisation de contrats IARD aux guichets des CMPD (Caisses Mutuelles de Dépôts et de Prêts). Dès cette époque, les agents généraux ont vu le danger et demandé à leurs compagnies de réagir. Ce fut d’ailleurs ma première mission marketing à l’UAP : aller enquêter sur place sur les agissements du Crédit Mutuel. Mon rapport – celui d’un jeune chargé d’études - ne fut suivi d’aucun effet et la demande du réseau d’agir au plus haut niveau (c’est-à-dire auprès du patron du CM, voire de l’autorité de tutelle) est restée lettre morte.<br />Le résultat, on le connaît : 20 à 30% de part de marché des particuliers captés par la bancassurance.<br />Après avoir seriné pendant des années aux agents généraux qu’ils devaient se focaliser sur les entrepreneurs, la compagnie Allianz décide maintenant de commercialiser les produits entreprises et agricoles par le réseau de bancassurance !<br />On a connu, dans le passé, des grèves d’agents pour moins que ça ; mais il est vrai que l’influence de la fédération des agents s’est bien érodée au fil du temps…<br />Au moins, et en contrepartie, la compagnie autorisera t-elle ses représentants à se développer en courtage ?</p>