Parmentier

Pourquoi créer un blog sur ce thème ? Si l’Assurance est un domaine d’activité peu estimé du grand public (assureur = voleur) et peu reconnu par les pouvoirs publics, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une activité essentielle pour l’économie et l’équilibre social d’un pays. Churchill disait « sans l’assurance, rien ne serait possible ». En effet, quel industriel risquerait de perdre son usine en cas d’incendie, quel armateur affréterait des bateaux sachant qu’une avarie en mer peut réduire à néant l’investissement mis dans la cargaison ? Quel particulier accepterait de voir sa maison réduite en cendres ou de devoir payer pendant plusieurs générations pour indemniser des victimes d’un accident de la route dont il est responsable ? Quel banquier prêterait sans avoir la certitude qu’en cas de pépin il sera remboursé de toute façon ? Cette activité est fort ancienne ; on retrouve des traces dans la haute Egypte. Cependant, son véritable essor ainsi que sa codification remontent au 14e siècle à Gênes avec les débuts de l’assurance maritime. Tout l’essor de l’occident repose sur l’Assurance… Malheureusement aujourd’hui, cette activité, dans son esprit fondamental, est menacé : - par les Pouvoirs Publics qui, ne comprenant rien à ce que peuvent apporter les assureurs, ont plutôt un sentiment de défiance et multiplient les règlementations contraignantes, que ce soit au niveau européen ou à l’échelle nationale (Solvency 2, intermédiation, ANI, droit de résiliation, taxes…). - par les clients qui ne comprennent pas et ne s’intéressent pas à la matière ; certainement la faute aux assureurs dont la communication a toujours été plutôt indigente et de plus en plus souvent contraire à l’intérêt de la profession : la bataille des familles (compagnies, bancassureurs, mutuelles d’assurances, mutuelles santé, Institutions de prévoyance) est stérile et contre-productive. La Banque n’est pas mieux lotie lorsque l’on voit les campagnes vantant les vertus des organismes ne commissionnant pas les chargés de clientèle (alors qu’ils ont tous des objectifs et notés –donc rémunérés – en conséquence). Les clients ne perçoivent guère que le prix, les mois gratuits offerts en promotion, et éventuellement un « plus-produit » mis en avant par la compagnie, bien souvent un gadget bien éloigné de l’enjeu réel de l’assurance. Par ailleurs, la tendance, dans un contexte de crise, est de limiter les assurances souscrites, voire de se passer de certaines pourtant essentielles. On constate une augmentation des automobilistes non assurés alors que le risque pour eux (des centaines de milliers voire million d’euros en cas de sinistre corporel responsable) est énorme. Parallèlement, ils ne peuvent se passer des services de leur fournisseur d’accès Internet ou de leur mobile… - par les assureurs eux-mêmes qui continuent de reproduire des pratiques du XXe siècle, forts de leur bon droit et de l’ignorance des assurés (augmentation « presse-bouton, résiliations basées sur des séries statistiques, refus de résiliation, refus d’indemnisation ou marchandage…) Or, l’Assurance est aussi un secteur où travaillent 300.000 personnes, à tous les niveaux, et dont la grande majorité aime sa profession parce qu’elle est passionnante, vivante (il s’agit de protéger les gens dans leur vie de tous les jours). On pourrait paraphraser Dany BOONE en disant que lorsqu’on entre dans l’Assurance, on pleure 2 fois : en entrant (car c’est rarement une vocation), et en partant (car la matière est tellement passionnante, la plupart des collaborateurs tellement imprégnés de leur mission, les sujets tellement variés) L’objet de ce Blog n’est pas d’intervenir auprès des Pouvoirs Publics. Les sociétés ont des fédérations pour cela, même s’il serait plus efficace qu’elles soient unies (cf. Fédération Française des Banques). Il peut contribuer à instruire les clients sur ce qu’est réellement l’assurance. Il servira surtout à mettre en évidence des pratiques assurancielles qu’il faut réformer si l’on veut que le Public nous aime ou tout au moins nous gratifie de confiance. Car sans cette confiance l’Assurance n’aura aucune légitimité pour proposer des solutions aux grandes questions qui appellent de leur part des initiatives car l’Etat est exsangue, notamment quant au vieillissement de la population et ses implications : compléments de revenus, dépendance, santé…

Interêts

Assurance, Marketing