22/11/2013

LES BANQUIERS SONT DES MENTEURS

On sait que la publicité se doit de magnifier le produit qu’elle est sensée vendre, que la publicité mensongère est, quant à elle, sanctionnée ; mais apparemment, la publicité fondée sur des contre-vérités a un bel avenir, surtout auprès des banques.
On a eu sur les écrans cet excellent spot expliquant que ce sont les clients qui prennent les décisions au sein de la banque…alors que l’on sait tous que le processus démocratique au sein des établissements mutualistes est parfaitement verrouillé !
Les mêmes ont expliqué que les conseillers n’étaient pas commissionnés. On oublie de parler de leurs objectifs et de l’avancement que cela peut leur procurer ! On sait par ailleurs par nos petits collègues banquiers qui fréquentent les mêmes séminaires que le maître mot chez eux est le Revenu Par Client…
Pour ma part, j’aurais préféré que ma conseillère mutualiste  soit commissionnée si cela pouvait la rendre plus proactive (par rapport à mes comptes bien sur) !
Plus récemment, les grands établissements mutualistes arguent de bien connaître leurs clients et donc d’être les mieux placés pour les assurer.
Qu’est-ce à dire ? Que mes données personnelles, de consommation (ex. les paiements par CB), de revenu,  sont décortiqués pour optimiser les actions commerciales concernant l’assurance ?
De manière industrielle, il me semble bien que ce n’est pas autorisé. Par le conseiller, il vaudrait mieux que celui-ci reste en place un peu plus de deux ans pour espérer vraiment connaître ses clients…
Connaître ses clients ce n’est pas seulement plonger dans le CRM, faire des scorings, utiliser des scores d’appétences ou demain intégrer les big data ;  Connaître ses clients, c’est pouvoir parler avec lui dans la vraie vie et le suivre pendant des années. Et sur ce sujet, il n’y a pas photo, ce sont les réseaux traditionnels d’assurance qui assurent ; et en plus ils savent de quoi ils parlent. L’Assurance est un métier. La matière est complexe, les incidences juridiques et économiques  sont nombreuses et peuvent être lourdes. Ce n’est pas avec un vernis de formation et une carte professionnelle par établissement  que l’on peut bien conseiller un client. Vendre l’Assurance comme des petits pois ne conduira qu’à la dématérialisation totale du métier et à la vente en ligne. Dommage que les compagnies n’aient pas compris cela à temps et qu’elles s’ingénient depuis des décennies à copier (mal) les modèles de ceux qui ont les bons atouts pour les appliquer.

Les commentaires sont fermés.