23/05/2016

Quand les politiques auront fini de se mêler de sujets qu’ils ne maîtrisent pas …

Quand les politiques auront fini de se mêler de sujets qu’ils ne maîtrisent pas …

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La frénésie de règlementation tourne au cauchemar !
Cela a d’ailleurs été noté en ouverture des deux derniers déjeuner-débat du LAB ; avec Bruno ROUSSET et avec Jean-Pierre MENANTEAU : leur premier souci : le harcèlement textuel !

Quand Benoît Hamon se met en tête de redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs en instaurant la résiliation infra-annuelle, la mise en ordre des organisations et processus monopolise une quantité de ressources, aux dépends de la modernisation de notre profession et de l’innovation.
Quant aux résultats de ladite loi : il ne semble pas y en avoir en MRH, tandis que la charge administrative supplémentaire et le raccourcissement du ROI commercial en auto provoque une hausse incontournable des tarifs.
Quand Marisol Touraine jette une grenade dans l’Assurance Santé Complémentaire, on sait bien que c’est par idéologie, et non pour améliorer la couverture des salariés. Car pour ce qui concerne le niveau de couverture, c’est un grand fiasco.
A lire ou relire via l’excellente news letter Assurbanque, l’étude commandité et publiée par M comme Mutuelle sur l’impact de l’ANI : 5 à 15 % des TPE pas équipées ; pour les autres, 90% des entreprises ont opté pour le panier de soins minimum, soit en alignant les contrats existant par le bas, soit en souscrivant à minima ; une Santé Complémentaire à deux vitesses… et la nécessité pour ceux qui le peuvent, de souscrire une surcomplémentaire…à leurs frais !

Bravo les politiques, on vous adore !

16:12 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

17/02/2016

Mutuelles, qu’êtes-vous devenues ?

Qu’est-ce qui caractérise une Mutuelle par rapport à une SA ?

Comment les organisations d’assurance de l’économie solidaire et sociale doivent-ils évoluer sur un marché de consommateurs en mutation et dans un contexte règlementaire européen ?
La présentation de l’ouvrage de Michel ROUX* le 12 janvier dernier au LAB et les échanges qui ont suivis ont permis d’éclairer ces interrogations.
A la réflexion, on peut se demander si ces groupes de protection sociale (mutuelles d’assurance, mutuelles santé, IP) ne constituent pas en fait un modèle du XIXe siècle aujourd’hui complètement dépassé ?
Bien sûr, on arguera qu’une large part des activités d’assurance et de banque en Europe est le fait de ces structures. Indéniable !
On pourra avancer les spécificités, souvent martelées comme des slogans publicitaires (ou en mode méthode Coué) : solidarité, 1 homme/1 voix, but non lucratif, absence d’actionnaires à rémunérer, démocratie interne,…
Mais là, c’est plus contestable ! En effet, chacun sait que la pseudo-démocratie interne est bien maîtrisée et que le sociétaire n’a que peu de chances d’être entendu et d’ailleurs, ne s’intéresse que rarement au  fonctionnement de sa mutuelle.
Quant à la solidarité, nous nous trouvons face à un concept galvaudé souvent ressorti pour nous taxer davantage. En réalité, comme nous le démontrait André Comte-Sponville lors d’une conférence du LAB, la forme aboutie de la solidarité, c’est l’Assurance… et la technique est la même quel que soit l’organisme.
On a fréquemment entendu l’argument des conseillés non commissionnés… Soit ! Quid des objectifs qui leur sont assignés ?
La règlementation européenne semble ignorer cette catégorie de sociétés et ne prend véritablement en compte que les SA. Aussi, les organismes mutuels doivent s’adapter, fusionner, s’écartant encore un peu plus de leurs racines et perdent ce qui constituait pour elles un affectio societatis. Les caractéristiques locales ou professionnelles sont ainsi noyées dans des ensembles tentaculaires, gérées par les mêmes profils technocratiques (voire des transfuges) que ceux des SA.
Tous ceux qui, comme moi, ont travaillé à un moment de leur carrière dans ou pour la Mutualité ont de multiples exemples de dérives de ces organisations « sociales et solidaires ». Pour ne prendre que quelques exemples personnels vécus, je peux témoigner :
- de garçonnières à disposition d’administrateurs régionaux « montant » à Paris,
- d’emplois fictifs comme ces représentants de la CGT sensés faciliter les affaires de l’IP,
- de l’acquisition de chevaux de course par la caisse de retraite et opportunément logés dans le haras du DG (mais là, l’IGAS a eu sa peau !),
- le verrouillage des accès aux postes d’administrateurs des caisses locales mutualistes,
- de parties de chasse avec accompagnatrices accortes organisées par des dirigeants de mutuelles (témoignage d’un de mes anciens DG y ayant été invité),
- etc., etc.
Ces dérives sont-elles spécifiques aux organismes mutualistes ou peuvent-elles exister au sein des assureurs classiques ? Difficile d’être certain. Cependant, la surveillance et le reporting de plus en plus contraignant des maisons-mères allemandes, suisses ou britanniques sont telles que cela paraît peu vraisemblable…

S’il reste quelques racines vivantes du vrai mutualisme dans ce champ calciné, il serait urgent de les raviver car si les compagnies et mutuelles font globalement le même métier, les plus éthiques ne sont pas nécessairement celles qu’on croit…

 

*
Stratégie et gouvernance des institutions financières mutualistes (RB éditions - 2015)

19/09/2015

HUMAN PSYCHO

    

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  Le transhumanisme, concept futuriste et imaginaire pour beaucoup, est en fait déjà une réalité.    L’implantation d’aides technologiques pour pallier les déficiences du corps humain (prothèses, pacemakers, etc.) est une avancée médicale unanimement saluée.
De là, il est maintenant envisagé « d’améliorer l’existant » ; ex. de redonner un peu de vision à un aveugle, on s’approche de la vision normale et demain une vision « augmentée ».
Le mixage de l’humain et de la biotechnologie est en marche ; il peut atteindre des résultats qui méritent une réflexion approfondie en termes d’éthique.
Et si le couplage IT/Humain permettait d’atteindre l’immortalité ? Depuis plusieurs année déjà Laurent Alexandre* nous prévient : l’homme peut vivre 150 voire 250 ans en étant « réparé » au niveau de l’ADN ; il peut être modifié pour retarder toujours cette fatalité (voir son ouvrage « La Mort de la Mort »)
Dans son premier roman, Alexandre RISPAL, assureur de son état nous emmène dans un monde qui a réussi la prouesse de l’immortalité, en tout cas celle de l’esprit.
Au-delà, ça fait peur, ça fait réfléchir ; apparemment, ce qu
e personne ne fait aujourd’hui.
Vous retrouverez Alexandre Rispal au Colloque du LAB le 17 novembre prochain.