14/11/2014

L’économie de l’assurance auto mise à mal

Récemment, on pouvait lire dans la presse que la Ligue des Droits de l’Assuré finalisait son projet de groupement de réparateurs auto. L’objectif est clairement affiché : en finir avec la pratique des garages agréés en développant le tiers payant vis-à-vis de tous les réparateurs auto. Certes, l’imposition d’un garage peut parfois sembler procéder d’une logique absconse pour l’assuré ! Ainsi, je me suis vu refuser récemment la prise en charge de dommages auprès du concessionnaire qui m’avait vendu le véhicule et qui n’est autre qu’un de ceux qui fournissent et entretiennent  les véhicules de fonction de ladite compagnie !!!
Plus récemment (AUTO PLUS du 31/10/2014), on découvrait que des sites* internet permettaient aux assurés de trouver un garagiste qui propose une ristourne sur le prix officiel des réparations. Cette ristourne ne figurant pas sur la facture, l’assureur rembourse le montant total. Objectif : compenser la franchise.Carrossier.jpg
Stupéfaction pour ceux qui comme moi ont fait quelque étude d’assurance au cours desquelles ils ont appris que la franchise se justifiait par :
- soit la moralisation du risque (comprendre par là que l’assuré qui conserve à sa charge une part des débours est ainsi incité à modérer son comportement)
- soit la diminution du coût du sinistre pour l’assureur (voire la disparition des petits dossiers).
L’éliminination totale ou partielle de cette disposition va donc à l’encontre d’une baisse des coûts et ne peut que conduire au renchérissement des primes.
Est-ce bien ce qu’il faut rechercher en cette période où l’on ne parle que de redonner du pouvoir d’achat au français ?

 

*Zerofranchise.com ; carrosserie.com

24/10/2014

Règlement de sinistre : un rétropédalage positif

En marge du tintamarre sur le Digital, enfin une décision qui a du sens !
Lu dans le dernier n° de l’Argus (eh oui, on y lit parfois des choses intéressantes !) : ALLIANZ redonne du pouvoir à ses agents généraux en matière de sinistre.
Ces derniers pourront continuer à déléguer la gestion et le règlement des sinistres à la compagnie, mais ils pourront aussi –moyennant respect des règles et obligations de compétence – en assumer la gestion.
Un bonne nouvelle pour la valeur ajoutée du réseau et pour la qualité de la relation client car comme on le sait (pas toujours dans les sièges !), c’est sur le terrain que l’on règle mieux et plus vite les situations.

01/10/2014

LES ASSUREURS N’AIMENT PAS LES SENIORS !

 

 

  Selon le dernier n° d’AUTOPLUS (n° 1360), les assureurs n’aimeraient pas les seniors ; en tout cas,  en assurance automobile !
Plusieurs compagnies (AXA, Amaguiz, …) surpriment fortement le 3e âge, quand elles ne les excluent pas tout bonnement de leurs souscriptions (Aviva, Eurofil, GAN, Groupama,…). Heureusement, il reste encore quelques assureurs qui traitent cette cible avec quelques égards :  maintien du niveau de cotisation, voire réduction (Macif, Allianz,…).
Pourtant, l’enquête du journal met le doigt sur les difficultés d’établir formellement une relation de cause à effet en âge et sinistralité.
On sait tous, et les assureurs en premier, que la cible des seniors est rentable car son pouvoir d’achat est supérieur, ses besoins de protection également et donc les garanties souscrites ; que le comportement est assagi pas rapport  à ses jeunes années ; et que le churn est réduit et le potentiel important.
Les éléments du dossier d’AUTOPLUS mettent en cause la véracité des éléments statistiques avancés pour surprimer les seniors : dommages corporels (mais beaucoup de victimes impliquées sont des piétons), fréquence (mais surtout de la tôle froissée). En revanche, moins d’accidents graves, moins de km parcourus…
Alors, qu’il faille mettre en place une vérification médicale au-delà d’un certain âge ou dès lors qu’une affection invalidante apparaît, cela ne fait aucun doute. Mais mettre tout le monde dans le même panier comme savent si bien le faire les assureurs (âge, profession, lieu d’habitation,…), NON.

La discrimination Homme/Femme a déjà été interdite au motif qu’il est impossible de démontrer a-priori  et de façon individualisée qu’un homme représente un risque différent d’une femme. Il est probable que d’autres critères subiront le même sort.
Ce dossier met en lumière encore une fois l’absence de politique marketing des assureurs : les seniors sont les bienvenus pour leur épargne (2/3 des avoirs financiers), pour souscrire des garanties Dépendance ou autre Prévoyance type Obsèques. En revanche, on aimerait s’en passer pour la Santé et maintenant pour l’Auto !

 

Alors, chers assureurs, un peu plus de cohérence dans vos politiques commerciales, s’il vous plait !