19/09/2015

HUMAN PSYCHO

    

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  Le transhumanisme, concept futuriste et imaginaire pour beaucoup, est en fait déjà une réalité.    L’implantation d’aides technologiques pour pallier les déficiences du corps humain (prothèses, pacemakers, etc.) est une avancée médicale unanimement saluée.
De là, il est maintenant envisagé « d’améliorer l’existant » ; ex. de redonner un peu de vision à un aveugle, on s’approche de la vision normale et demain une vision « augmentée ».
Le mixage de l’humain et de la biotechnologie est en marche ; il peut atteindre des résultats qui méritent une réflexion approfondie en termes d’éthique.
Et si le couplage IT/Humain permettait d’atteindre l’immortalité ? Depuis plusieurs année déjà Laurent Alexandre* nous prévient : l’homme peut vivre 150 voire 250 ans en étant « réparé » au niveau de l’ADN ; il peut être modifié pour retarder toujours cette fatalité (voir son ouvrage « La Mort de la Mort »)
Dans son premier roman, Alexandre RISPAL, assureur de son état nous emmène dans un monde qui a réussi la prouesse de l’immortalité, en tout cas celle de l’esprit.
Au-delà, ça fait peur, ça fait réfléchir ; apparemment, ce qu
e personne ne fait aujourd’hui.
Vous retrouverez Alexandre Rispal au Colloque du LAB le 17 novembre prochain.

01/09/2015

Une Innovation Socialement Responsable ?

  

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  En ce début de troisième millénaire, personne n’ose plus s’aventurer à critiquer une innovation -     surtout lorsqu’elle est technologique - au risque de passer pour un ringard ! Il est même de bon ton de s’enthousiasmer pour les nouveautés en matière d’économie collaborative et de systèmes parallèles.
Chacun peut devenir fournisseur de service et dans un certain nombre de cas, venir concurrencer les acteurs professionnels. On évoque fréquemment la « destruction créatrice » chère à Schumpeter…
Sauf que cette théorie fait référence à de nouveaux entrants qui sont des entreprises et non à des particuliers non soumis aux mêmes règlementations, aux mêmes charges sociales, à la même imposition pour ne prendre que ces quelques différences.
Créer des services qui n’existaient pas auparavant  est une avancée positive notamment :
. économiquement, comme de menus travaux de bricolage, de jardinage, pour lesquels il n’y a guère d’offre
. écologiquement, comme le co-voiturage
Le problème se corse lorsque cela constitue une concurrence déloyale (ex. des taxis, des hôtels, des transports), quand bien même la qualité du service peut être supérieure à celle offerte par les professionnels comme on peut le constater pour les taxis ; il est vrai qu’il est facile de faire mieux en termes service…
Les politiques ne devraient-elles pas accompagner les changements plutôt que d’entériner sans réagir une doctrine économique d’un autre siècle? D’ailleurs, on sait que toutes les doctrines économiques sont fausses et, surtout, ne permettent jamais de prédire le futur.
L’activité aujourd’hui créée au travers des réseaux sociaux est exempte de cotisations santé, retraite, chômage, de TVA, d’IRPP, etc., au détriment de ceux qui s’en acquittent ; en effet, il est peu probable que ces nouveaux acteurs économiques optent pour le statut d’auto-entrepreneur, même avec une franchise fiscale. Ainsi, louer sa voiture, son habitation, son temps libre, constitue de fait du « travail au noir ».
L’objectif des 35h était-il de dégager du temps libre pour favoriser ces activités parallèles ? On peut en douter !
La généralisation de certaines pratiques d’économie collaborative peut conduire à scinder la population en deux catégories :
. ceux se contentant d’un maigre salaire – voire seulement d’allocations – pour autant que cela leur laisse le temps de développer une activité souterraine,
. ceux qui ont un vrai job correctement rémunéré et qui supportent l’ensemble des impôts et charges sociales. Déjà, Manuel Valls l’a rappelé e 30 août à La Rochelle : 10% des français paient 70% de l’impôt sur le revenu !
Face à ce glissement, que peuvent donc faire dans leur domaine les assureurs citoyens?
. Choisir les investissements dans les FinTech selon des critères socialement responsables
. Etre circonspects quant aux garanties accordées dans le cadre des systèmes d’économie collaborative destructeurs d’emplois au lieu de délivrer des garanties complémentaires les favorisant.
.Etre vigilant sur l’origine des sinistres.

 

13:09 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

20/08/2015

Pourquoi la RC médicale coute t-elle aussi cher ?

 Urgence.jpg Un petit passage aux urgences de l’hôpital de Sallanches (74) subi par mon épouse durant ces vacances estivales suffit pour s’en faire une idée : Après un accueil rapide en pleine nuit (1h30) pour d’affreuses douleurs abdominales, la prise en charge médicale a été au-dessous du pire. On m’avait pourtant déjà bien prévenu qu’il fallait éviter cet établissement, mais on ne maîtrise pas les accidents ou maladies soudaines !

. Une absence flagrante de diagnostic, alors qu’à partir de symptômes, tout un chacun consultant Doctissimo est en mesure de suspecter une occlusion intestinale …
. Administration de morphine (semble t-il formellement déconseillée dans ce cas !)
. Attente de l’équipe de jour… qui, elle, a accéléré le mouvement, car, comme l’a indiqué plus tard le chirurgien : « il était grand temps ».
La faute à qui ? Au total 11 heures aux urgences avant d’être opérée.

Conclusion : il existe bien un service d’accueil 24/24 mais pas de compétence de nuit.
Est-ce un cas isolé ou ce phénomène se répète t-il ailleurs ? Dans ce cas il ne faut pas s’étonner des prix de l’assurance !

 

NB : je ne sais pas qui assure la RC médicale de l’hôpital de Sallanches (peut-être mes amis de MACSF ?), mais il serait urgent de jeter un œil sur le risque qu’il représente…