09/09/2013

TROIS RAISONS POUR NE PAS CROIRE AU MARCHE DE LA DEPENDANCE

Les assureurs attendaient le fameux 5e risque promis par l’ancien Président. Les caisses de l’Etat et les capacités contributives des français étant au plus bas, on sait maintenant qu’il n’y aura rien. Mr « Moi-Président » l’a reconnu.
Le marché de l’Assurance Dépendance Privée est donc ouvert.
Cependant, il existe bien des raisons pour que cela ne marche pas !

Rappelons-nous nos enseignements (cf. Mercator sur le Marketing-Mix*) et essayons d’en tirer les conclusions qui s’imposent :

1.       L’Individu a toujours fait preuve d’un rejet psychologique de se voir physiquement diminué. Donc l’idée même de s’imaginer dans un fauteuil roulant, voir alité définitivement n’est pas porteuse de désir. Souvenons-nous des efforts déployés dans les années 70 pour essayer de vendre de l’Individuelle Accident que les clients ne voulaient pas (les assureurs eux en voulaient… eu égard au S/P !).
Par ailleurs, les attentes des personnes concernées sont d’abord d’ordre pratique : aide à s’y retrouver dans le maquis des aides, des possibilités existantes ; alors que les assureurs proposent surtout une solution financière.

2.       Le marché est-il aussi important que beaucoup l’espèrent ? Certainement pas.
En gros il y a trois grands segments :
. les ménages aisés : pour eux, cette assurance est inutile car ils ont les moyens de faire face. Dommage, car ce sont les seuls disposant des moyens d’en payer les primes.
. les pauvres : un vrai besoin, mais pas de moyens financiers ; circulez !
. la classe dite moyenne : c’est la seule qui soit solvable, encore que comme le montrent les études de Free-Thinking, elles développent un sentiment de paupérisation dans cette crise qui s’éternise et face aux taxations qui les visent principalement. Leur recherche actuelle est plutôt de faire des coupes-sombres dans leur budget. Et comme le tarif est très élevé pour obtenir une rente permettant de faire face à un placement en maison médicalisée, peu se laisseront convaincre.

3.       Ce risque est mal appréhendé par les actuaires qui ne disposent pas des statistiques nécessaires pour le peser sur une échelle de temps longue. Par ailleurs, la mise en place de Solva 2 n’arrange pas les choses.
Le risque est alors celui de la re-tarification par les compagnies, de la fermeture des souscriptions et donc, pour ceux qui perçoivent cette éventualité, un vrai problème de crédibilité des assureurs pour  prendre en charge des risques sociétaux.

En conclusion, on ne doit donc pas s’attendre à grand-chose en termes de nouveau marché, en tous cas du côté des assureurs, car de nouveaux intervenants pourraient être intéressés…
 Ces remarques en toute impartialité car je viens de souscrire une assurance dépendance à titre personnel J

Christian PARMENTIER

 

·         Si un seul élément du mix-marketing échoue, c’est l’ensemble du plan qui est concerné

18:46 Publié dans Marketing | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Sur le point 1.

Les générations actuelles n'ont pas le même comportement vis-à-vis de l'assurance et de la dépendance que la génération des années 70.

En toute ignorance, je ne suis pas de la partie !

Romain.

Écrit par : Romain | 11/09/2013

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