12/09/2016

Un monde d’algorithme ou voyage au bout de l’enfer.

vaches au Lavancher.JPG Il y a quelques décennies, les tarificateurs « papier » se voyaient supplantés par la mise en place d’algorithmes. Les vrais assureurs pouvaient d’ailleurs déplorer que plus personne ne savait faire une tarification quand l’ordinateur était en carafe ; mais ceci est un autre débat…
Aujourd’hui, c’est dans tous les domaines de la vie que des algorithmes décident ou, à minima, indiquent la décision à prendre. On peut donc imaginer, dans un futur proche, un monde piloté par eux. Ainsi, le nouveau-né ne viendra pas sur terre à une date aléatoire mais à un moment précis qui arrangera les parents et encore plus la maternité. Donc, finis les accouchements dans les transports ou le 14 juillet !
Les études du petit seront programmées non plus en fonction des goûts et aspirations des parents et/ou de l’individu, mais en prenant en compte ses capacités intellectuelles, ses prédispositions, sa situation sociale et la capacité financière des parents, mais surtout, en rapport avec les vrais débouchés d’emploi une fois les études terminées. Frustrant, certainement, mais d’un autre côté, ce sera la fin des filières ne débouchant sur aucun job ou presque.
Son mariage sera lui aussi le fruit d’algorithmes astucieux qui lui auront permis de rencontrer l’âme sœur. On perçoit dès aujourd’hui cette tendance au travers des communications des sites de rencontres : célibataires exigeants, celle ou celui qui vous ressemble, etc. Cette démarche beaucoup plus scientifique que d’aller draguer en boîte permettra t-elle d’inverser la courbe des divorces (tiens, cela pourrait être un argument de campagne électorale J ).
La rémunération du travailleur ne sera plus le fruit d’une négociation syndicale, d’une âpre négociation, de critères fumeux,… mais une sorte de revenu universel dont le niveau résultera du croisement de données objectives telles que besoins du foyer, type d’emploi, niveau socio-culturel,… Terminés les jobs sous-payés et ceux honteusement élevés.
Bien sûr, la voiture se conduira toute seule et les accidents auront disparus ; enfin presque car de temps en temps, l’algorithme déraille et provoque quelques catastrophes.
Pour garder la santé, des serious-games nous indiqueront les bonnes pratiques en matière de prévention et les big data issues notamment des réseaux sociaux renseigneront l’assureur sur le risque précis, ce qui lui permettra de prendre les mesures conservatoires L .
Enfin, en cas de traitement lourd et coûteux, l’algorithme fixera la décision optimale (du traitement curatif aux soins palliatifs) à partir d’éléments rationnels (finie la Santé qui n’a pas de prix !). Ainsi pourront être pris en compte l’apport du patient à la Société : travail, consommation, impôts, espérance de vie, famille à charge, etc. vs pension de retraite, RSA, faible durée d’espérance de vie, etc.
Ça fait peur ?
Alors évitons de nous laisser phagocyter par les algorithmes !
Comment ?
Commençons par ne pas livrer nos données inconsidérément !

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