26/02/2018

EPARGNE : PRENDRA T-ON UN JOUR EN COMPTE LES SOUHAITS DES CLIENTS ?

Une récente enquête réalisée pour Amundi et Natixis montre l’aversion des français pour la rente.
En effet, 77% des personnes interrogées préfèrent disposer d’un capital au moment de la retraite plutôt qu’une rente.
Depuis longtemps déjà les marketers avisés du secteur financier attirent l’attention des juristes, techniciens et autres actuaires sur le décalage entre ce que souhaitent vendre les assureurs (et ce que veulent leur faire vendre les autorités) et les attentes de la clientèle en matière de placement, notamment en vue de la retraite.
D’un côté, des clients apeurés ou échaudés par les placements boursiers, d’autant que la plupart sont d’un âge déjà avancé qui ne permet plus guère d’avoir le temps de jouer sur les marchés financiers. L’épargne durement acquise pour beaucoup d’entre eux mériteimage d'oeufs.jpg  d’être protégée, ce qui devrait être la mission première des assureurs. Ces mêmes épargnants sentent qu’ils peuvent à un moment de leur vie avoir besoin de récupérer du capital (par exemple pour le cas de dépendance) et voudraient léguer ce qui leur reste à leurs enfants.

De l’autre, des institutionnels qui leur proposent :
. d’aliéner leur capital pour leur verser une rente ridicule (325€ par mois pour une épargne de 100.000€ ! Oui, je dis bien ridicule, même si tous les actuaires me démontreront que c’est le tarif ; mais c’est la perception du consommateur qui compte. D’ailleurs, on obtient le même revenu avec des SCPI sans aliéner le capital !),
. de souscrire des assurances vie en UC en prenant à son compte tous les risques liés aux marchés financiers.

Un grand écart entre les attentes des consommateurs et l’offre.
Bien sûr, les français continuent d’épargner et l’assurance vie tient une place prépondérante ; mais le Livret A aussi !
Inquiets de l’avenir, ils épargnent avec les produits disponibles. De là à dire que ce sont les placements préférés, c’est un peu comme dire que les soviétiques adoraient en priorité les patates et le chou…
Il serait grand temps qu’un disrupteur vienne mettre les pieds dans ce gâteau…

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