19/03/2018

AGEA, la renaissance

Mise à mal depuis les années 90, l’instance fédérale représentative des agents généraux d’assurance renaît de ses cendres. Les plus anciens ont connu les heures de gloire  du syndicalisme agent-généralissime (l’époque de Bernard Vinstock et de la FNSAGA). Véritable contre-pouvoir des compagnies, la fédération était alors une force incontournable dans les négociations sur le statut. A suivi la grande œuvre de destruction menée par une poignée de grands acteurs conduisant à la disparition de plusieurs organismes professionnels (CAPA, CDIA, SINTIA,…) et, bien sûr à la reprise des discussions AGA/Compagnies au niveau de chaque société, permettant ainsi à ces dernières de faire évoluer son réseau comme elle l’entendait et d’user d’un Photo Congrès AGEA 2018.jpgpouvoir de persuasion accru.
Depuis le début du siècle, il faut bien admettre que le syndicat des agents avait beaucoup perdu de poids au niveau national.
Le congrès AGEA de 2018 – le premier depuis 10 ans – marque le retour dans l’arène de la représentation nationale des agents.
Les intéressés ne s’y sont pas trompés : 1/3 étaient présents au Palais de Congrès pour faire un véritable triomphe à leur président. Preuve que les relations agents-compagnies ne se sont pas améliorées, le seul intervenant sifflé dès le matin a été le représentant d’AXA… Il faut dire que les anecdotes récoltées auprès d’agents de cette compagnie présents à cette manifestation sont de nature à justifier leur déstabilisation !
Le projet qu’AGEA met en œuvre sous l’intitulé « les chemins de la croissance et du succès » est une vraie refondation du métier d’agent devant aboutir à sa reconnaissance tant par les clients que par les mandantes.
Diplôme d’AGA, formations complémentaires, accompagnement vers le digital, et pour la règlementation, assistance pour évaluer les portefeuilles et pour définir une stratégie locale, aide à la transmission. Tout est mis en œuvre pour que l’agent affirme sa valeur ajoutée dans un monde en pleine transformation, notamment numérique.
Véritable entrepreneur local, l’agent réclame que sa relation avec la compagnie soit avant tout  économique et basée sur la confiance réciproque (on en est loin…)
N’oublions pas que cet échelon local est celui où la qualité de service est réellement perçue, mais qu’il est aussi le seul organe capable de « faire passer » des majorations de portefeuilles de 4 ou 5% quand le marché est à 1 ou 2% !
Accroître les services offerts au client par l’agence est une volonté affirmée. Encore faudra t-il trouver le moyen de rémunérer les acteurs en conséquence dans un contexte de tentative permanente de réduction des commissions, ce à quoi s’opposent farouchement les intéressés

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