04/08/2014

Haute-Savoie, paradis ou enfer ?

 

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  Lorsqu’on débarque dans ce magnifique pays aux paysages à couper le souffle, on est vite surpris par le sentiment de liberté qui y règne pour les automobilistes : à peu près 1 sur 2 téléphone en conduisant, la plupart roulent bien au-dessus des limitations de vitesse, surtout en agglomération et sur les routes sinueuses, chacun de gare un peu n’importe où alors que de grands parking tendent les bras, pas de pitié pour les piétons, d’ailleurs de nombreux « zebras » sont quasi-effacés, etc.
Il faut dire que l’on voit rarement un képi à l’horizon (si l’on excepte les opérations tirelire de la gendarmerie sur la nationale 4 voies, où là quelques km/h de trop vaudront pas mal de sesterces et des points !).
Certains y verront donc un paradis de l’automobiliste !
L’envers du décor, c’est la sinistralité. Le Dauphiné du 19 juillet relatait une hausse de 40% de la mortalité en un an sur les routes de Haute-Savoie.
En cause, pas seulement l’irrespect du Code de la Route, mais l’alcoolémie et l’usage de stupéfiants.
A  cet égard, les motards paient un lourd tribu car il n’est pas de semaine sans qu’un véhicule ne viennent percuter un motard roulant normalement sur sa file. Dernier en date : le Maître d’Hôtel du restaurant étoilé Albert 1er qui a été tué en rentrant de son service (41 ans, 3 enfants…) par un jeune sous l’emprise d’alcool et de stupéfiant.
Vu sous cet angle, ces belles montagnes représentent plutôt un enfer.
A une époque où l’on parle beaucoup d’initiatives régionales, ne pourrait-on pas envisager des actions concertées des pouvoirs publics, des collectivités territoriales et des assureurs pour essayer de ramener les crétins des Alpes à la raison ?