04/04/2017

COMPRENDRE LES CLIENTS, UNE REALITE A REDECOUVRIR

Comprendre les clients devient un impératif d’autant plus crucial que se développe la digitalisation de la société. Big Data, algorithmes, réseaux sociaux, agilité, retargeting,… tout concourt à accumuler des données sur les clients. Mais pour quoi en faire ?

Essentiellement pour lui « pousser » des communications et des offres en lien avec ses achats passés, ses recherches, ses discussions, ses « like », … sur le Net.

Cela suffit-il à comprendre ce que pense réellement le client, comment il peut réagir aux sollicitations, quelles sont ses valeurs et références ? Surtout dans un monde où tout bouge, et pas toujours dans le bon sens : le pouvoir d’achat s’érode au fil des ans, nouvelle donne à laquelle le conDrakkar mars 2014.JPGsommateur doit s’adapter, bon an, mal an.

Manifestement, le behaviorisme quantitatif domine dans le monde du business, au détriment d’une vraie recherche de nature qualitative, seule en mesure d’expliquer voire d’anticiper les réactions des consommateurs !

On parle depuis déjà de nombreuses années des effets générationnels, mais souvent sans en tirer les conséquences ou en caricaturant à l’excès les profils.

Il est important pour le marketing de l’assurance – comme pour les autres activités – de comprendre les mouvements de fond qui sont en train de (re)structurer la Société

L’engouement pour le digital amène à privilégier les investissements sur la « connaissance » plutôt que la compréhension

D’ailleurs les budgets d’études fondamentales ont fondus au profit des observations quantitatives et le Big Data,

Il est temps de remettre un peu d’intelligence dans tout ça !

Parlons-en le 3 mai prochain : http://www.cerclelab.com/conferences/1760-20170502-conf-comprendre-les-clients.html

22/03/2017

NE M’APPELEZ PLUS ASSURANCE VIE

Le concept même de l’Assurance est de « prendre en charge, moyennant rémunération - la cotisation -  un ensemble de risques homogènes de façon à les répartir selon les lois de la statistique ».
En assurance Vie, le risque est double :

  • Celui du placement financier : l’assureur garantit le capital versé par le souscripteur, augmenté des intérêts acquis.
  • Celui de paiement anticipé ou de dispense de paiement des cotisations en cas d’événement prévu au contrat (contre-assurance).

La dénomination « Assurance » est donc légitime, même si dans la majorité des cas, cette forme de contrat ne représente pour le client qu’une des multiples formes d’épargne.

En revanche, dès l’instant où l’assurance transfère le risque principal, c’est-à-dire celui de variation du capital à l’assuré, il ne reste plus guère d’assurance…

Il est donc fallacieux de dénommer « Assurance » un contrat d’assurance Vie en Unités de Compte puisque le capital n’est pas garanti et que l’assuré peut tout perdre en cas de crash boursier ou simplement si les choix d’investissements sont mauvais.

D’ailleurs, malgré les efforts des compagnies pour  promouvoir les UC (limitation des souscriptions en Euros, taux de rendement net à 0 en prenant en compte l’inflation, pression sur les forces de ventes,…) le résultat n’est pas au rendez-vous : -0,6% en 2016 et toujours 81% de souscriptions en € !

 En même temps, le risque ajouté par la loi Sapin 2, c'est-à-dire le blocage possible de l’épargne, était de nature à  décourager les épargnants.
Sans remettre en cause la nécessité de réformer l’assurance vie, il serait opportun de s’interroger sur le vocable même.
Aussi, dans un esprit de clarté et de transparence, ces contrats en UC ne devraient plus être considérés dans la catégorie « Assurance » mais « placements financiers » au même titre que n’importe quel OPCVM.
Alors, pour éviter les promesses fallacieuses, rebaptisons ces contrats en UC.

03/03/2017

Existe t-il une typologie de patrons de l’assurance ?

perroquet.jpgAu fil des conversations et des interviews de dirigeants de l’assurance, il m’apparaît que ceux-ci peuvent se ranger en deux grandes catégories. Cette dichotomie peut paraître simpliste, pourtant lorsque je l’évoque auprès de mes pairs, je n’ai que des approbations !
D’un côté, on trouve en majorité des patrons de PME de l’assurance qui, parfaitement conscients des évolutions et des menaces, transforment leur entreprise, la modernise, apportent des innovations vraiment opérationnelles.
De l’autre, les dirigeants de grands groupes qui répètent urbi et orbi le discours des grands cabinets de consultants (l’évangile selon St Mac !), ils investissent en masse dans les fintechs et labs de tous poils sans bien savoir où cela les mène.
La difficulté est, bien sûr –comme dans toute segmentation ou typologie – de tracer une frontière précise car il existe des groupes importants (ex. des grossistes ou IP) dirigés avec dynamisme par des visionnaires et il reste à l’opposé des sociétés de taille modeste résolument engluées dans la vieille économie. Mais chacun reconnaîtra les siens…