08/01/2018

DDA : quand la réglementation porte en elle les germes de la disruption !

Passée quasiment inaperçue dans les informations, échanges et débats autour de la mise en place de la DDA, la partie de la Directive concernant les exonérations a de quoi alarmer.
En effet, les assurances à titre accessoire de moins de 600 €/an sont dispensées des obligations de dispositif de gouvernance produit et de processus de validation. Restent juste l’obligation d’information (quand même un minimum !) et d’adéquation aux besoins du client, ce qui, convenons-en est aisément traité dans le cadre de ce type de produit.
Dès lors, il est parfaitement imaginable dver dans le fruit.jpge voir apparaître des offres de services ciblées sur un risque et soutenues notamment par des IoT (détection d’incendie, de fuite, d’intrusion…).
Exemple : je fais installer un système d’alarme dans mon habitation accompagnée d’un service de télésurveillance. Le package inclut l’installation des protections et du système d’alarme ainsi qu’un contrat de maintenance et une garantie d’assistance et d’assurance Vol. Il sera bien rare de trouver une prime Vol à plus de 600 €. Cette garantie échappe donc en grande partie aux exigences de la DDA. Le même exercice peut être fait en incendie et en dégâts des eaux.
De cette façon, la MRH se réduira aux garanties de responsabilité qui ne peuvent échapper à la règlementation sur la distribution.
L’assureur est-il le mieux placé pour commercialiser ces packages  de services ? Pas sur ! Au mieux il risque d’être cantonné au rôle de fournisseur d’une ligne de garantie…soumise à appel d’offre régulier.
Un bel exemple de disruption potentielle !

Merci la DDA !

03/01/2018

2018

 

 

UNE ANNEE 2018 A DONF

Tous mes vœux à mes fidèles lecteurs

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20/12/2017

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ASSURANCE, Rêve ou Epouvantail ?

Retour à chaud sur le Colloque Prospective du CercleLab le 27 novembre

Voir la vidéo 

Thème : INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET ASSURANCE,
Rêve ou Epouvantail ?

Avec le développement de l’Intelligence Artificielle, le monde change en profondeur. Nous sommes entrés dans une ère d’interaction entre l’humain et son environnement. Déjà, le smartphone « augmente » l’individu. Demain, l’interface cerveau/I.A. va faire évoluer le cerveau des êtres vivants de façon exponentielle. Il apparaît donc impératif de se familiariser dès maintenant à l’I.A.
Les impacts du développement de cette technologie sont multiples :
– ultra-rapidité : les corrélations entre les données se font à une vitesse dépassant largement les capacités humaines
– l’organisation des entreprises en est bouleversé ; elles deviennent des plateformes d’intelligence collaborative. Le management doit faire sa révolution, passer d’une culture du secret à celle de l’échange.
– le métier de DSI est condamné
– les industries classiques seront ubérisées
– le travail subira de profond changement et les risques de burn-out sont réels compte-tenu de la densité d’informations que les collaborateurs seront dans l’incapacité de traiter
– la suprématie des géant du Web (USA & Chine), déjà réelle, va s’accentuer
– les risques de manipulation, voire d’asservissement par les structures possédant et traitant les data sont une menace réelle.
Aujourd’hui la plupart des internautes ont intégré la gratuité des données et considèrent qu’à priori, leurs données personnelles n’ont pas de valeur. Cependant, une inquiétude monte auprès des citoyens. En effet, 79% savent que des traitements sont effectués et 73% désapprouvent, ce qui se traduit par une attitude de prudence, de frilosité.
Plusieurs intervenants du Colloque ont adressé une mise en garde face à la puissance des géants actuels du web : data, traitements, stockage off-shore, puissance financière,…
Reste que l’I.A., étroitement liée au big data et associée à de nouveaux outils tels que la blockchain, représente de fantastiques opportunités, notamment en matière de Relation-Client, permettant un service 24/7 et concentrant les conseillers sur les tâches à forte valeur ajoutée.
L’exemple du lancement récent d’Orange Bank montre ce futur proche en intégrant l’I.A. dès le départ pour gérer la Relation-Client.
A ce jour, les principales applications de l’I.A. dans l’assurance concernent le tri d’e-mails, la compréhension des demandes clients en langage naturel, l’utilisation de chatbots vocaux, l’assistance des conseillers dans la réponse au client, la prévention, la lutte anti-fraude,…
Mais au-delà des applications concrètes immédiates, l’I.A. est en mesure de re/dé-structurer le métier d’assureur en s’attaquant à ses fondements. En poussant un peu trop loin le curseur de la segmentation tarifaire, c’est le pilier de la mutualisation qui se trouve fragilisé..

Christian PARMENTIER, Fondateur du CercleLAB