19/04/2016

Et la courtoisie, bordel ?

bouquet-690657__340.jpgOn connaît les difficultés rencontrées par les PME fournisseurs de l’Administration : arcanes administratives, délais de paiement, etc.
Mais on peut (doit !) aussi évoquer les soucis rencontrés par les prestataires des sociétés d’assurance.
La lutte du pot de terre contre le pot de fer est pour elles une réalité quotidienne.
Il est révolu l’heureux temps où – à l’instar de la souscription de risques – la parole donnée était sacrée. Désormais, il est courant de renier ce qui avait été accepté, de remettre en question les montants d’honoraires pourtant validés, de faire fi des conventions de partenariat passées ; et cela avec, en prime, la menace de ne plus pouvoir espérer aucune relation commerciale avec l’entité cliente.
Mais pour qui se prennent donc ces chefaillons dès lors qu’ils disposent d’un chéquier ?
Et quel impact négatif sur l’image de la société !
Il fut un temps  - dans les 90’ - où le Management par la Qualité était en vogue. La mise en œuvre de politiques de TQM1 obligeait l’entreprise à veiller à la qualité de ses relations avec l’ensemble de ses publics (les stakeholders) : actionnaires, clients, personnel, fournisseurs. Mais ça, c’était avant…
Et que penser de tels comportements lorsqu’il s’agit de relations entre ex-collègues. Je pense notamment aux conseils, formateurs, recruteurs qui ont préalablement exercé dans l’Assurance et qui espéraient un traitement plus favorable de la part de leurs pairs. Certes, on sait que les responsables sont harcelés de sollicitations et qu’ils ne peuvent pas recevoir tous les fournisseurs. Mais un peu de courtoisie n’est pas trop demandée lorsque l’appel émane d’un ex-collègue et/ou de quelqu’un qui a pu apporter son aide à un moment moins glorieux de sa carrière professionnelle. Les profiteurs de réseau sont malheureusement monnaie courante ; vous savez, ceux qui activent les amis lorsqu’ils sont en difficulté et qui les ignorent dès qu’ils sont en poste !
Mais qu’ils se rassurent, tout se paie un jour. Et si la CNIL n’autorise pas les listes noires numérisées, elle n’a aucune prise sur notre mémoire. A bon entendeur, salut…

1 Total Quality Management

11/04/2016

Chapeau bas Henry !

Même la télé en parle !Hengelhardt.jpg
Un don de 7 millions de Livres fait par le PdG d’ADMIRAL (UK) à ses collaborateurs à l’occasion de son départ en retraite.
Henry HENGELHARDT avait fondé Admiral dans les années 90, suivant le modèle disruptif de Direct-Line (vente directe par téléphone) et ainsi été l’un des acteurs principaux de la révolution de la distribution d’Assurances Dommages en Grande-Bretagne, jusque-là détenue par le courtage.
J’ai eu l’occasion de le rencontrer à l’époque où j’étais au CAPA car il manifestait des velléités sur le marché français de l’assurance auto…
Un vrai visionnaire, un formidable manager et, maintenant, un vrai philanthrope.
Gageons qu’il fera des émules dans la profession ( ?)
Tiens, au fait, n’a-t-on pas annoncé une retraite prochaine chez le N°1.
Alors, les copains d’AXA : espoir ?

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07/04/2016

A quand la fin des managers-dinosaures ?

A l’heure où l’on évoque régulièrement la nécessité d’adapter les pratiques managériales à la montée en puissance des nouvelles générations (Y, puis Z), on s’étonne parfois (souvent ?) du niveau actuel de l’encadrement. En effet, avant même de moderniser les pratiques, ne serait-il pas salutaire de commencer par mettre à jour l’existant ?
On pense notamment aux managersdinosaure.jpg antédiluviens qui restent prisonniers des modèles du XIXe siècle. Ainsi, pour certains, l’information est une source de pouvoir (donc ne se partage pas), l’animation des équipes ne connaît que le sens « top-down », la participation à des échanges professionnels est un privilège de chef ; pis, toute participation à des événements externes serait susceptible d’altérer la productivité, voire favoriserait le turn-over…
Ces managers-dinosaures existent toujours et on en rencontre presque quotidiennement. Bien sur, on espère que le glissement générationnel fera bientôt d’eux un lointain souvenir…
Cependant, on peut s’interroger quant aux formations dispensées. Au-delà des techniques enseignées  dans les écoles – grandes ou petites - , quelle place est vraiment faite aux pratiques managériales ? A en juger sur le terrain, cette matière est quasi-ignorée… ou bien mal enseignée ! Et souvent, le phénomène s’aggrave avec la position hiérarchique !
Du côté de l’entreprise, de la même façon que l’on impose la parité et la diversité, il devrait être intégré dans les outils RH (définition de poste, objectifs, carte de score, évaluation annuelle, etc.) l’obligation d’améliorer continuellement les compétences, notamment en s’ouvrant davantage aux problématiques professionnelles et aux changements de l’environnement (technologique, concurrentiel,…). A cet effet, il existe des organismes (LAB, Adetem notamment) qui apportent, au travers des différents formats de rencontres et d’échanges, les moyens de rendre les collaborateurs plus performants, et même d’accroître leur valeur sur le marché de l’emploi. Ce que certaines enseignes d’assurance ont compris ; mais pas toutes…
On en viendrait presque à rêver que la participation à nos échanges devienne obligatoire…

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