23/01/2014

LES SERVICES : AVENIR DE L’ASSURANCE ?

Depuis de nombreuses années, les produits d’assurance ont intégré des services.
Le premier d’entre eux fut l’assistance ; d’abord en option, puis intégrée moyennant un tarif fortement abattu. Vinrent ensuite les services d’information (juridique, pratique, …), souvent méconnus et donc peu utilisés. Enfin, un grand nombre de services se sont développés, notamment pour faciliter la vie du client lors d’un sinistre : réparation en nature, tiers payant, véhicule de remplacement et même, soutien psychologique…
Dans le même temps, l’Assurance, en tant qu’activité financière, s’est banalisée (on dit devenue une « commodité » au sens anglo-saxon du terme) et, de fait, soumise à une forte concurrence, exacerbée par les nouveaux entrants et le développement d’Internet (comparateurs notamment).
Avec l’apparition de nouvelles formes de consommation, l’assurance est marginalisée : le glissement de la possession vers l’usage (ex. ne plus posséder de véhicule mais utiliser les formes variées de déplacement : transport en commun, auto-partage, auto-lib, location…) favorise la diffusion de services attachés davantage au mode de consommation qu’à la propriété d’objets.

Les assurances de personnes, malgré une progression non discutable, sont loin – et le resteront – de couvrir efficacement une large part de la population, en dépit même des mesures règlementaires comme l’ANI.
La Prévoyance, ça coûte cher ; la Dépendance est hors d’atteinte pour ceux qui en ont réellement besoin.

Parallèlement, ce que veut le client est qu’on lui simplifie la vie, qu’on l’aide à vivre mieux. Et dans ce domaine, il reste beaucoup à faire :
- pour développer des actions de prévention
- pour délivrer des services en nature
- pour informer les clients en matière de démarches, notamment administratives
- pour coordonner les différents intervenants, tant en Dommages (réparations, reconstruction) qu’en Assurances de Personnes (aide à domicile).

 

Reste finalement  une place (réduite ?) pour le financement du risque proprement dit, c'est-à-dire pour l’assurance.
Les services constituent donc un champ immense de développement. La question est de savoir si cela peut être investi par les assureurs dont ce n’est pas le métier originel, pas l’état d’esprit, ni même le modèle organisationnel et pour lesquels ils n’ont pas la légitimité nécessaire…

18:59 Publié dans Marketing | Lien permanent | Commentaires (0)

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