04/04/2014

BIG DATA : ATTENTION DANGER

 

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Les cabinets conseil ont enfourché leur nouveau cheval de bataille : le Big Data. Avec la digitalisation de l’assurance, voila de quoi leur procurer des missions importantes en budget et en durée.
Avec le Big Data, les sociétés vont révolutionner leur approche du métier, des clients, de la maîtrise des risques…
De mauvaises langues soutiennent qu’il n’y a rien de nouveau car l’activité d’assurance a toujours exploité les données internes et externes pour optimiser ses décisions et ses actions.
Ce n’est pas tout à fait vrai car de plus en plus, les informations circulant sur la toile, notamment au travers des réseaux sociaux devraient pouvoir être exploitées. C'est-à-dire que ce que je raconte à mes « amis » sur Facebook, mon opinion sur un hôtel ou un restaurant, la consultation de certains sites seront exploités pour mieux cerner mes comportements, mes besoins, mon appétence, mes risques, mes peurs, mes croyances, et comme on le constate déjà, me proposer un achat prétendu en relation avec mes goûts (vous avez aimé... vous aimerez !)…
Longtemps, les assurés se sont plaints d’être « catalogués », « rangés dans des boîtes », en fonction de critères généraux décrivant imparfaitement leur risque : zone géographique, profession, âge, type de véhicule, etc. Le critère Sexe en a été banni récemment. Ils sont manifestement favorables à une approche plus personnalisée, tenant compte de leur véritable comportement face au risque concerné…surtout si cela induit une réduction de prime !
Mais le risque avec le Big Data, c’est de tomber de Charybde en Scylla !
Déjà on entend des responsables de sinistres se féliciter de piéger des assurés en arrêt de travail grâce à ce que ces derniers ont écrit sur Facebook. On peut comprendre la juste lutte contre la fraude. Il est cependant difficile d’admettre l’intrusion des assureurs (comme d’autre opérateurs du reste) dans la sphère de la vie privée. D’autant que les informations collectées –contrairement aux données socio-démo- le sont à leur insu.
Face à ce danger imminent de l’exploitation de données externes privées, il faut protéger la vie privée pour éviter que les assurés ne se retrouvent "emboîtés" cette fois sur des critères issus de données confidentielles, voire sensibles.

 

08/03/2014

Les nouveaux pouvoirs du Directeur Marketing

Les défis actuels de toute entreprise (Innovation, digitalisation, cross canal, …) représentent 
autant d’opportunités pour le
s DM d’asseoir leur influence.

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Partant des travaux du Club Adetem des Directeurs Marketing de grands groupes et de son expérience du conseil, Jean-Paul Aimetti donnera des repères utiles pour élargir le territoire des marketeurs et affirmer leur leadership.

par Jean-Paul Aimetti
Professeur Titulaire de la Chaire de Marketing du CNAM

Président du Club Adetem des Directeurs Marketing de grands groupes
Coauteur d‘ « Intelligence Marketing »’
(JP Aimetti & JM Raicovitch, préface de Maurice Lévy, Ed Eyrolles, nov. 2013)

‘’ Cet ouvrage est différent, et par conséquent précieux.Différent car loin de proposer un cours de marketing, il s’attache à identifier au travers de situations concrètes les lignes de crête d’un univers en profonde mutat
ion. Des expériences vécues par des professionnels, des annonceurs, des clients. En cela il excite notre curiosité et réveille notre goût de comprendre, de savoir…
‘’ Maurice Lévy, Président de Publicis, oct.2013

 

 

http://www.amazon.fr/Intelligence-marketing-Innovation-digitalisation-recommandations/dp/2212556896/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1394186882&sr=1-1&keywords=intelligence+marketing

17:52 Publié dans Marketing | Lien permanent | Commentaires (0)

03/03/2014

Dérive des frais d’optique : risque ou opportunité ?

Une récente Matinale du LAB consacrée à l’optique apportait une constatation sans appel : trop d’opticiens en France (11.422 alors que  8.000 suffiraient), dérive des prix, surconsommation.
Et donc, des professionnels de l’Assurance Santé tentant de juguler la dérive :
d’abord la SS en limitant le nombre de paires de lunettes remboursées chaque année et en indemnisant à un taux ridicule ; OCAM ensuite, agissant sur les niveaux de remboursement et en utilisant des plates-formes et réseaux d’opticiens. Tous ces professionnels de l’Assurance Santé sont certainement très compétents dans leurs domaines, sauf dans un seul de toute évidence : le marketing (bien que certains aient été responsable marketing antérieurement ; ceci explique sans doute la pauvreté des stratégies des OCAM !)
En réalité, si l’on se place sur le strict plan du business (car c’est bien de cela qu’il s’agit concernant l’optique : même si la dépense optique pèse lourd dans le budget pour certaines catégories de français, on est bien sur un marché de « confort »), quelles est la situation réelle ?
- la SS valide des dépenses mais ne rembourse rien…
- les OCAM encaissent des cotisations pour couvrir des dépenses.
Si les primes afférentes aux risques sont correctement calculées et identifiées (ce qui ne semble pas être le cas), où est le problème ?
Si des assurés souhaitent être couverts pour des catégories de risques dits de confort, c’est leur choix ! Au même titre que la perte en congélateur, les accidents ménagers ou l’assistance  0 km…
Il s’agit donc bien d’un marché – certes pas très raisonnable (mais il y en a d’autres : frais d’obsèques, assurance des smartphones…) – mais qui permet :
- de lever des cotisations, donc de générer du chiffre d’affaires, des emplois de gestionnaires, des chargements et commissions
- de faire vivre des officines d’optique avec leurs salariés
- de produire des impôts (taxe d’assurance, TVA)

10:02 Publié dans Marketing | Lien permanent | Commentaires (0)